La durée d’assurance nécessaire pour profiter d’une pension de retraite à taux plein a augmenté depuis la réforme des retraites. Face à cette situation, une meilleure exploitation des trimestres de cotisation s’avère nécessaire pour ne rien perdre de ses droits. Quelques modifications sont d’ailleurs apparues avec ladite réforme sur un certain nombre de points.
La réforme de la retraite a entraîné différents changements au niveau du nombre de trimestres devant être travaillé. L’on trouve notamment des dispositifs relatifs aux enfants, qui peuvent être et additionnés à la période d’assurance globale de la mère.
Dans ce cadre, les mères récoltent grâce à la réforme des retraites l’intégralité des quatre trimestres éducation. Ce droit leur est garanti même en cas de décès de leur fille/fils avant ses quatre ans. À titre de rappel, une employée bénéficiait jusqu’à présent de quatre trimestres pour l’éducation d’un enfant durant ses 4 années de vie. Ils viennent s’ajouter aux quatre déjà attribuées dès la naissance.
Des trimestres en plus avec certains contrats aidés
Les pères, pour leur part, ne peuvent éventuellement décrocher que deux trimestres éducation (soit deux de moins qu’auparavant). La condition de l’acceptation de la mère est toujours de mise. Pour l’adoption, ils peuvent également obtenir deux trimestres.
Pour le cas des enfants handicapés, la majoration afférente s’assortit d’un supplément de trimestre à chaque 30 mois d’éducation. Un plafond de huit trimestres a été fixé pour cet ajout. Concernant la majoration pour congé parental, elle reste inchangée.
Une justification en bonne et due forme s’impose toutefois pour l’attribution de chaque trimestre additionnel. Les bénéficiaires doivent à ce titre produire, suivant leur cas, des attestations du versement :
- Des prestations du handicap ;
- D’indemnité pour congé parental (avec la période touchée inscrite dessus) ;
- D’allocation Pôle emploi ;
Relativement au troisième point, les demandeurs d’emploi affiliés à Pôle emploi peuvent effectuer une simulation ARE afin de connaître leur droit.
Une autre nouveauté concerne les contrats aidés abrogés en 1992 comme les programmes d’insertion locale, les travaux d’utilité collective (TUC)… Ces dispositifs permettent désormais de valider des trimestres retraite. Concrètement, 50 jours de présence donnent aujourd’hui rétroactivement droit à une unité. Sa jouissance requiert cependant la présentation d’une pièce justificative.
Une carrière théoriquement plus longue pour les jeunes générations
Autre évolution accompagnant le recul de l’âge légal, l’exécution d’un volontariat civil ou d’un VIE permet dorénavant d’engranger des trimestres. En détail, 90 jours de participation équivalent à un trimestre pour la retraite.
Une bonification est aussi maintenant offerte aux pompiers volontaires. L’accomplissement de dix années de service leur permet de gagner trois trimestres. Un autre leur est octroyé s’ils restent en service durant cinq années supplémentaires.
Avec le système actuel des retraites, les jeunes devront travailler plus longtemps pour bénéficier d’une pension à taux plein. Pourtant l’on ne peut pas être sûr d’effectuer un parcours de carrière sans vide. Parfois l’on peut être bénéficiaire d’une Aide au retour à l’emploi (ARE), après avoir perdu son travail. Si un tel cas se produit, faire une simulation ARE pour connaître les aides auxquels on a droit et aussi pour calculer le droit à retraite qui peuvent s’ensuivre (trimestre validé) peuvent se faire.
Des experts ont calculé qu’ils devraient être entrés dans le monde professionnel à 21 ans pour ne subir aucune décote. À rappeler que la retraite à taux plein s’obtient seulement si l’on complète quarante-trois années de cotisation. Comparativement, les générations plus âgées auront à terme travaillé pendant 2 années de moins. Néanmoins, la responsable de la veille réglementaire chez Novelvy souligne :
« Comme personne ne peut réécrire l’histoire de sa vie, personnelle ou professionnelle, mieux vaut se concentrer sur les trimestres auxquels on peut avoir droit, parfois sans le savoir ».
Contrairement à ce que beaucoup pensent, la liste de ces trimestres s’avère assez longue. Parmi ceux-ci se trouvent ceux liés aux phases d’interruption involontaire d’emploi. L’on citera entre autres la détention provisoire, le congé maternité, le chômage, l’arrêt maladie, etc. Sous réserve de conditions, ces cas peuvent faire augmenter la période d’assurance globale.
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