Quelle tarification proposer en portage salarial?

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Déterminer la tarification en portage salarial est indispensable pour le succès de l’activité du salarié porté. La définition du taux journalier moyen doit à ce titre s’effectuer en prenant en considération différents éléments. L’on citera par exemple les frais professionnels, le prix sur le marché, la concurrence, etc. Cette tarification doit être optimisée de diverses manières.

Le portage salarial connaît aujourd’hui un développement continu en France. Pour cause, il procure de nombreux avantages aux freelances qui l’adoptent. Ces travailleurs indépendants bénéficient non seulement de la flexibilité de leur emploi, mais aussi de prestations telles que l’assurance chômage et la pension de retraite. Toutefois, la réussite d’une activité dans le cadre de cette forme d’emploi dépend de plusieurs éléments, parmi lesquels le taux journalier moyen (TJM). Il s’agit du tarif moyen facturé à un client pour une journée de mission. Comment le fixer ? Pour quelles raisons la déterminer avant de se lancer dans une prestation ? Comment l’optimiser ? Voici les informations essentielles pour répondre à ces questions.

Comment déterminer les honoraires en portage salarial ?

Afin de définir son tarif, le consultant en portage salarial doit se référer à la convention collective du métier. Celle-ci exige le respect d’un salaire minimum qui varie en fonction du profil du travailleur. Aussi, les professionnels en forfait jour doivent gagner mensuellement au moins l’équivalent de 85 % du plafond de sécurité sociale. Le seuil plancher est en revanche fixé à :

  • 75 % du plafond sécurité sociale pour les salariés portés avec une ancienneté de 3 ans ou plus (senior) ;
  • 70 % du plafond sécurité sociale pour les profils avec une ancienneté inférieure à 3 ans (junior).

Le travailleur indépendant doit également mener une étude de marché afin de déterminer sa tarification en portage salarial. Pour cela, il faut qu’il se renseigne sur les prix pratiqués par ses concurrents, en fonction du type de service qu’il veut proposer. Ensuite, une comparaison entre les taux journaliers moyens appliqués sur le marché s’impose pour choisir un tarif optimal.

La fixation des honoraires doit par ailleurs s’effectuer au regard de l’expertise et des compétences du salarié porté. Il convient en effet de justifier au client la légitimité d’une telle somme par rapport au projet à concrétiser.

Il faut également tenir compte des charges sociales, entre autres, au moment d’établir son TJM en portage salarial. De cette façon, le salarié porté évitera de réaliser une prestation à perte en raison d’immenses coûts.

Pourquoi fixer son tarif en portage salarial ?

La détermination du TJM en portage salarial en amont des missions revêt une importance cruciale pour différentes raisons. En effet, de cette opération dépendra sa rémunération mensuelle, qui est calculée à partir du chiffre d’affaires enregistré sur le mois.

La fixation du tarif permet aussi au salarié porté d’anticiper ses besoins. À noter qu’il est possible de déduire les frais professionnels du chiffre d’affaires avec le portage salarial. Y sont compris les coûts liés à la location d’un espace de coworking, l’acquisition de matériel informatique, l’abonnement téléphonique, etc.

La définition de la tarification améliore également la gestion du budget du consultant. Cette opération lui fournira en effet des détails sur sa rémunération. D’ailleurs, le lissage du salaire représente l’un des points positifs du portage salarial. Ainsi, l’employé empoche une rémunération fixe qui simplifie la gestion de sa vie journalière. La régularité de revenus l’aide à mieux prévoir les intermissions et les congés. L’inclusion de fiches de paie périodiques dans son dossier constitue aussi un point fort pour :

  • La demande d’un crédit auprès d’un organisme financier ;
  • La location d’un bien immobilier.

Comment bien optimiser sa rémunération en portage salarial ?

Il existe plusieurs astuces grâce auxquelles on peut optimiser sa rémunération en portage salarial. L’une d’entre elles consiste à récupérer la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur les frais professionnels ; à condition cependant que l’entreprise d’affiliation propose ce genre de dispositif. Ce dernier s’applique lorsque le salarié porté intègre certaines dépenses sujettes à la TVA dans ses frais professionnels. Son établissement porteur peut dans cette hypothèse lui reverser intégralement ou partiellement la TVA payée sur ces débours. Dans la plupart des cas, le versement se fait directement sur le compte d’activité de l’employé.

L’on recommande également au travailleur indépendant de négocier le remboursement de ses frais de mission, refacturables, avec son client. Non soumis aux frais de gestion de la société de portage salarial, ceux-ci sont séparés du salaire. Ils portent sur les coûts requis pour l’accomplissement d’une prestation donnée au profit d’un client. Il y a notamment les dépenses liées :

  • Aux repas ;
  • À l’hébergement ;
  • Aux déplacements.

Ces frais sont non assujettis aux cotisations sociales, parce qu’ils ne composent pas le salaire. Les montants perçus au titre du reversement des frais de mission ne sont également pas imposables à l’impôt sur le revenu. La présentation des justificatifs afférents à l’entreprise de portage est néanmoins exigée.

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