Le taux journalier moyen représente un modèle économique sur lequel dépend la rémunération des travailleurs en portage salarial. Il se distingue du salaire sur plusieurs points : son caractère non fixe, le temps nécessaire pour son calcul, etc. Son estimation requiert l’analyse de nombreux facteurs, comme le niveau de compétences, la concurrence…
La rentabilité doit toujours être au centre des préoccupations lorsqu’on pratique une activité professionnelle en tant qu’indépendant. Les travailleurs exerçant sous le statut de salarié en portage salarial n’échappent pas à cette règle. Il est ainsi important de définir un bon taux journalier moyen (TJM). Ce modèle économique doit faciliter l’atteinte des objectifs financiers tout en demeurant assez concurrentiel afin d’attirer les potentiels clients.
De quoi le TJM en retourne-t-il ? Qu’est-ce qui le distingue d’un salaire ? Quels éléments prendre en considération pour le déterminer correctement ? À découvrir dans cet article tout ce qu’il faut retenir sur ce sujet.
Le TJM c’est quoi ?
Le taux journalier moyen représente un indicateur indispensable dans le secteur du portage salarial. Il renvoie au prix que le client sera tenu de payer chaque jour au titre d’une mission. C’est donc le montant que le consultant veut percevoir pour une journée de travail. Celui-ci est appelé « taux moyen » pour la simple raison qu’il est susceptible d’évoluer. Tel est le cas, par exemple, lorsque le freelance exécute un projet durant les jours fériés, les dimanches, etc.
Ce tarif implique une obligation de moyen. Il se différencie de la facturation au forfait qui instaure une obligation de résultat. Avec ce second mécanisme, le service doit, en effet, remplir un objectif spécifié en amont.
Le TJM est exprimé hors taxes (HT) afin de donner une estimation précise du coût effectif du service. Il sert à estimer la valeur de l’expertise du salarié porté, de ses compétences et de son temps. Son objectif consiste à déterminer une tarification équitable et juste pour ses prestations. Divers éléments doivent pour cette raison être pris en considération lors du calcul TJM CDI.
Chez certaines sociétés de portage salarial, les prestataires sont obligés d’afficher leur taux journalier moyen sur leur plateforme. Les clients peuvent, de cette manière, se faire une idée sur leurs prix.
Quelle est la différence entre un TJM et un salaire ?
Le TJM se distingue du salaire, dans la mesure où c’est ce dernier qui sert à la fixation de ce taux moyen. Pour ce faire, le consultant porté doit d’abord déterminer combien de jours il est prêt à travailler dans le mois. Par la suite, il doit simplement diviser le salaire souhaité par ce nombre de jours pour obtenir le TJM. À titre indicatif, les freelances comptent moins de jours ouvrés par mois par rapport aux salariés (20 jours).
Remarque : il existe aussi des simulateurs en ligne qui permettent de procéder à un calcul salaire net/brut à partir du TJM.
La dissemblance entre ces deux concepts se trouve aussi dans le fonctionnement des formes d’emploi associées. Dans le portage salarial, le freelance est libre de déterminer et de négocier son tarif au gré de chaque mission. Le salarié en entreprise est, en revanche, soumis à un salaire mensuel identique, prévu dans son contrat de travail. Cette différence s’explique par le fait que le travailleur indépendant :
- Supporte ses propres charges, qui dépendent du statut choisi (entreprise ou autoentreprise) ;
- N’est pas rémunéré lors des jours fériés ;
- Ne bénéficie pas de congés payés, etc.
Comment déterminer le bon TJM ?
Pour fixer le juste prix pour sa prestation, le freelance doit d’abord analyser son niveau d’expertise. Celui qui vient de lancer son activité n’a pas la légitimité de prétendre à un tarif parmi les plus élevés de son marché. Il pourra, cependant, augmenter son TJM avec les années, après avoir accumulé des compétences au fil des missions. Le consultant pourra, en effet, justifier à ce moment-là sa capacité à produire de la valeur ajoutée à ses clients. Néanmoins, les professionnels disposant d’une compétence très recherchée en raison de sa rareté peuvent pratiquer un taux moyen élevé même en étant encore junior. C’est le cas notamment des experts en développement Web spécialisés dans un langage de programmation spécifique.
La zone géographique de résidence et la capacité du consultant à se déplacer doivent aussi guider le prix à facturer au client. À noter que les coûts sont plus chers dans les grandes agglomérations, et à plus forte raison en Île-de-France.
Les tarifs proposés par les concurrents doivent aussi entrer en ligne de compte. Un taux journalier moyen trop bas en comparaison peut créer, chez les prospects, de la méfiance vis-à-vis de la qualité promise. Un TJM trop élevé est, par contre, susceptible de ne pas correspondre à leur budget.
D’autres éléments doivent également influer sur la détermination de la tarification en portage salarial. Outre le montant des charges (frais de déplacement, d’assurances, cotisations sociales…), il y a les jours de repos, le temps non facturable, etc.
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