La responsabilité sociétale des entreprises devient un critère de choix pour les salariés

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Les entreprises se tournent davantage vers la RSE actuellement. Ce n’est pas seulement pour des raisons commerciales ni réglementaires, mais plutôt une initiative poussée par leurs employés. Des milliers de salariés anglais et américains sont au bord de la démission l’ex-PDG d’Unilever. Ce sont, par ailleurs, les femmes qui constituent la majorité des comités RSE.

Caroline Renoux a fondé en 2010 le cabinet de recrutement Birdeo centré vers les emplois à impact positif. Elle a remarqué que les métiers de la RSE étaient en hausse de popularité ces derniers temps. Agnès Alazard de Maria Schools, un établissement dédié à la formation des métiers d’avenir, a fait le même constat. En mars 2024, un cursus de responsable RSE a attiré plus de personnes que prévu, obligeant les organisateurs à refuser certaines d’entre elles.

Les salariés sont plus intéressés par les entreprises ayant des engagements sociaux et environnementaux. C’est ce qui est en jeu dans la responsabilité sociétale des entreprises ou RSE.

Un mouvement à portée internationale

De plus en plus d’entreprises sont dotées de comités RSE. C’est le cas dans différents pays, pas seulement en France qui est en avance sur les autres. Des salariés pensent même démissionner si leur entreprise ne prend pas en compte cette valeur qui leur tient maintenant à cœur. Travailler pour son compte peut d’ailleurs être plus profitable. Il faudra toutefois bien se préparer et réaliser une simulation tjm freelance.

Début 2024, le cabinet Universum a mené un sondage auprès des étudiants et jeunes en recherche d’emploi. Près de 40 % d’entre eux ont déclaré vouloir intégrer uniquement une entreprise engagée dans les démarches sociales et environnementales. Cette proportion gagne 10 points par rapport à l’année précédente.

Ethics & Boards et l’Institut français des administrateurs (IFA) ont révélé le résultat d’une étude qu’ils ont mené. Parmi les 120 entreprises les plus grandes en France, huit conseils d’administration sur dix possèdent un comité RSE en 2023. C’était seulement le cas pour le quart d’entre elles en 2015.

L’ex-PDG d’Unilever, Paul Polman, a mené ses recherches sur les entreprises en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Parmi les 4 000 employés interrogés, plus de la moitié veulent démissionner si les valeurs de l’entreprise ne correspondent aux leurs. La directrice RSE du groupe 3M américain ajoute :

Sur ces dernières années, le nombre de comités d’engagement créés par des employés volontaires s’est accru de manière spectaculaire.

Qui est derrière cette initiative ?

La promotion de la RSE n’est pas seulement à l’initiative des employés. Le comité européen a mis en place une directive CSRD, obligeant les entreprises à publier leurs données extrafinancières. Cette disposition concerne les sociétés employant plus de 500 personnes. Les travailleurs indépendants, de leur côté, se soucient encore de leurs finances et de la simulation tjm freelance.

Poussées par la réglementation, les entreprises européennes doivent fournir différentes données, comme les performances environnementales. Les causes environnementales font d’ailleurs partie de la préoccupation des salariés. C’est du moins ce que révèle le sondage OpinionWay, réalisé en novembre 2023.

Une grande partie de ce mouvement est due à la contribution féminine. La firme Russel Reynolds rapporte que 75 % des membres du comité RSE des plus importantes firmes françaises sont des femmes. Caroline Renoux le confirme en expliquant que deux tiers des candidats au poste de responsable RSE sont féminins.

L’insertion des femmes à des postes importants au sein des entreprises ne s’arrête pas là. Un groupe de jeunes employés d’une usine de Tilloy-lez-Cambrai (Nord) luttent pour l’équité et l’inclusion. Ils se battent pour une meilleure représentation des femmes dans la direction de l’entreprise.

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