L’été 2024 aurait pu être un moment unique pour le Groupe Meta grâce au lancement de son assistant IA en Europe. Malheureusement, les régulateurs ont suspendu le coup d’envoi du projet. Les principales raisons sont les plaintes de Nyob. Pour cette association, le problème se situe au niveau des données personnelles.
Alors que l’objectif de Meta pour cet été était de lancer son assistant IA sur Messenger, WhatsApp et Instagram en Europe, le Groupe a dû reporter son idée de lancement. En effet, le géant des réseaux sociaux a été contraint de revoir ses plans puisque les régulateurs européens ont trouvé quelques points discutables à propos de son projet. Les autorités et surtout la commission irlandaise condamne le fait que les données personnelles des utilisateurs soient utilisées par l’assistant pour son apprentissage et son entrainement. Toutefois, les discussions sont toujours en cours entre Meta et la commission européenne de protection des données personnelles afin de trouver une solution.
Des retards de lancement à cause des régulateurs européen
C’est le 14 juin 2024 que la société mère de Facebook a annoncé officiellement que son assistant basé sur l’Intelligence Artificielle ne sera pas lancé. Conçu pour s’intégrer dans les différents réseaux sociaux, comme Instagram, WhatsApp ou encore Messenger, Meta IA avait pour objectif d’améliorer l’expérience utilisateur sur ces réseaux.
Malheureusement, les autorités chargées de la protection des données privées ont forcé le groupe à annuler son lancement. Les régulateurs irlandais et l’association Nyob sont à l’origine de cette décision. Pour l’association, c’est le mode d’entrainement de l’IA qui pose un sérieux souci. Différent des systèmes numériques, comme les simulateurs pour le calcul des charges qui n’utilisent pas de données privées, Meta IA exploite les données des utilisateurs afin de gagner en autonomie et en efficacité.
Pour l’association, ce n’est pas acceptable et des plaintes ont été déposées. De plus, selon cette dernière, le problème est aussi le fait qu’il n’y a pas de consentement clair et le processus de refus d’exploitation des données est complexe. Tout cela a conduit le groupe à suspendre la sortie de l’assistant IA. Les régulateurs se sont même félicités :
« Nous nous félicitons de cette évolution, mais nous la suivrons de près (…) Les plaintes que nous avons déposées sont en cours et devront faire l’objet d’une décision »
Une énorme déception pour le groupe Meta de Mark Zuckerberg
À l’exemple des outils d’automatisation, comme un simulateur afin de faire le calcul des charges sociales, Meta IA avait pour but de fluidifier les interactions des utilisateurs des réseaux sociaux. Hélas, suite à l’annulation de son lancement, le CEO du groupe n’a pas caché sa déception.
Dans un communiqué, le patron de Meta s’est dit très déçu de la décision de la commission irlandaise de la protection des données privées. Selon lui, cette décision va affecter gravement le domaine de l’IA européen. Sans l’utilisation des données des utilisateurs, il est difficile d’offrir des expériences personnalisées à chacun.
Par ailleurs, pour le Groupe Meta, ses actions et le mode de fonctionnement de son assistant sont tout à fait conformes aux règlementations européennes. En outre, il affirme que son approche est plus transparente par rapport à d’autres et qu’il travaille toujours sur la question afin que l’Europe ait accès au même niveau de technologie que le reste du monde.
Pour l’association Nyob, qui a réagi face au communiqué du groupe, Meta est en train de faire une punition collective. D’ailleurs, la solution n’est pas compliquée selon l’association puisque la simple mise en place d’un système de consentement plus direct suffira pour que le groupe lance son assistant.
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