Samp a réussi à lever un fond de 6 millions d’euros avec l’aide de Promus Ventures et de Kvanted. Une somme qui a pour objectif d’améliorer leur développement pour optimiser la maintenance des infrastructures critiques. En effet, un incident industriel survient toutes les cinq heures en France, d’après le CEO de Samp.
L’industrie 4.0 est désormais pleinement engagée, après une longue période d’incertitudes. Samp est née d’une collaboration entre laurent Bourgouin et Shivani Shah grâce au projet Entrepreneur First à Station F. Cette startup a l’ambition de figurer parmi les principaux acteurs de cette transformation, en offrant un soutien concret aux industriels.
Le secteur industriel connaît en effet, une mutation profonde et doit rapidement adopter le numérique. La technologie Shared Reality développée par Samp répond tout particulièrement à cela. Grâce à elle, la startup crée une réplique numérique des infrastructures industrielles sensibles. Parallèlement, la deeptech vise à s’imposer comme un acteur majeur sur le marché européen avant de se tourner vers l’Amérique.
Un fond de 6 millions d’euros pour renforcer la sécurité industrielle en Europe
L’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen en France, survenu cinq ans de cela, a profondément marqué les esprits. Cet événement tragique a mis en lumière les risques inhérents à certaines activités industrielles. Cette année-là, Samp a été fondée dans le but d’améliorer la sécurité et la fiabilité des infrastructures industrielles vulnérables.
Grâce à un nouveau financement, la startup française entend accélérer la croissance de ses activités en Europe en consolidant sa R&D. En octobre 2022, elle avait déjà réussi à lever 4 millions d’euros lors d’un tour de financement de démarrage.
Pour mener à bien ces projets, Samp devra optimiser la gestion de ses frais professionnels, notamment en matière de recherche et développement.
Samp a étendu ses activités à plusieurs pays européens, notamment la Belgique, le Portugal, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Allemagne. Son réseau s’étend actuellement à 350 entreprises industrielles européennes, dont 150 sont basés en France.
L’entreprise vient, effectivement, de boucler un tour de financement de 6 millions d’euros. Un fonds industriel nordique, Kvanted et un deeptech américain, Promus Ventures, ont apporté leur soutien financier à ce projet.
Selon le PDG de samp, Laurent Bourgouin, cette somme leur permettra de renforcer leur position sur l’Europe occidentale, tout en préparant les prochaines étapes.
Les 18 à 24 prochains mois seront consacrés à la conquête du marché européen. Néanmoins, ils envisagent de s’implanter en Amérique du Nord, un marché aux potentialités immenses, dans un ou deux ans.
L’IA et la modélisation 3D révolutionnent la gestion des infrastructures industrielles
Le PDG et co-fondateur de Samp, a souhaité mettre en avant certaines réalités :
« Pour rappel, un accident industriel se produit toutes les cinq heures en France. »
Selon lui, la révolution industrielle 4.0 est à la fois leur ennemi et leur allié. Elle innove en tirant parti des données disponibles. Toutefois, si les données de départ sont fausses, le système ne marchera pas convenablement. Il faut alors aligner les données avec la réalité.
L’industrie 4.0 n’ait pas atteint son plein potentiel ces dernières décennies. D’après Laurent Bourgouin, elle connaît depuis six mois une maturation significative. Grâce à sa technologie Shared Reality, Samp ambitionne d’accélérer la maturation numérique des entreprises industrielles. Son but est d’optimiser la surveillance des infrastructures vulnérables via la modélisation 3D.
Samp permet donc aux entreprises de mieux maîtriser leurs coûts de maintenance, tout comme un indépendant maîtrise ses frais professionnels.
Pour ce faire, l’entreprise s’appuie sur une base documentaire solide composée de plans, schémas, et inventaires du site. Grâce à l’intelligence artificielle, Samp développe des jumeaux numériques qui reproduisent fidèlement le fonctionnement des sites industriels.
Le dirigeant de Samp s’est exprimé sur le fonctionnement de sa technologie :
« On récupère les données de ces sites industriels avant que notre IA prenne le relais. Celle-ci a été entraînée sur des centaines de sites industriels notés à la main. Cela permet d’obtenir un mapping pour révélerez les écarts entre les plans et la réalité. La promesse de valeur, c’est zéro mauvaise surprise sur site. »
L’objectif de la startup est pouvoir suivre en permanence l’état des usines. Une méthode qui a séduit de grands groupes comme Engie et Suez.
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