Les besoins en compétences liées à l’Intelligence artificielle et aux données sont incontestables dans de nombreuses entreprises. Trouver des candidats qualifiés reste cependant un défi majeur. Une étude effectuée récemment par l’Essec Business insiste sur cette problématique, notamment en soulignant l’insuffisance de formations techniques et de profils adéquats.
L’évolution rapide des technologies de l’IA et des données a profondément transformé les priorités et les besoins des entreprises. En France, une étude a été menée par Verian et ses collaborateurs afin de montrer la place prépondérante qu’occupe l’IA et les données auprès des sociétés. Plus de la moitié des grandes entreprises interrogées ont déjà adopté l’IA dans leurs stratégies. Un quart des groupes questionnés considère être en avance par rapport à leurs concurrents. Étant donné que l’IA générative constitue un domaine en émergence, plus de 25% de sociétés envisagent d’engager des individus qualifiés et pouvant s’adapter à cette réalité.
Les priorités identifiées en entreprise et les investissements nécessaires
À part l’intégration des outils de GenAi dans les entreprises, la gestion et l’exploitation des données par les grandes sociétés occupent également une place importante. 69% des entreprises enquêtées l’ont d’ailleurs confirmé. Parmi les priorités identifiées en entreprise, l’on trouve également :
- la data gouvernance ;
- la data quality ;
- la sécurité des données.
Malgré cette prise de conscience, la majorité des grandes sociétés interrogées estiment que les formations actuelles ne suffisent pas pour répondre à ces priorités. De ce fait, il reste judicieux d’investir davantage dans certains aspects cruciaux comme :
- La formation des managers et des dirigeants ;
- Les compétences techniques essentielles en termes de données et de l’IA.
Le professeur en économétrie et statistique à l’Essec Business School ne manque d’ailleurs pas d’insister sur ce point dans ses propos :
« Les entreprises n’ont donc pas encore les compétences pour définir clairement et opérationnellement leur stratégie data. Afin d’éviter tout risque de confiance excessive, les dirigeants et managers doivent donc se former davantage aux compétences techniques essentielles. »
Outre ces priorités, un aspect important est à considérer : celui du salaire brut impôt. Lors des recrutements, une rémunération compétitive permet d’attirer et de retenir les meilleurs profils dans ces domaines. Cela comprend donc un salaire brut attractif, mais aussi une prise en compte des implications fiscales pour les talents.
Les défis et besoins de recrutement dans les secteurs de l’IA
Il se trouve que plus de 80% des sociétés ont du mal à recruter dans les secteurs de l’IA et des données. Cela est notamment dû à une pénurie de profils qualifiés ainsi qu’un déséquilibre des compétences. D’ailleurs, la moitié d’entre elles montre une certaine difficulté à déterminer clairement leurs besoins en recrutement.
Un autre défi pour les entreprises réside dans le recrutement et les compétences requises. Si les capacités techniques sont importantes durant les recrutements, une attention particulière doit également être accordée aux compétences comportementales. En ce qui concerne l’IA générative, l’on constate qu’un quart des sociétés envisagent de sélectionner des profils spécialisés dans ce domaine.
De même, la question du salaire brut impôt demeure un aspect souvent négligé dans le processus de recrutement. Les entreprises doivent comprendre que la rétribution constitue un facteur clé pour attirer les talents.
Pour faire face à ces défis, 78% des sociétés ont déjà établi des programmes de sensibilisation. Toutefois, malgré ces efforts, une réalité persiste : la demande en professionnels qualifiés dans ces secteurs dépasse largement l’offre des formations supérieures spécialisées.
Cette disparité entre la demande et l’offre souligne donc l’urgence pour les entreprises de repenser à leurs stratégies de développement en compétence.
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