Le mois de novembre 2024 a été marqué par de nombreux événements et notamment la journée de grève du groupe syndical ZeniMax Workers United. Ce dernier regroupe plus de 300 testeurs pour l’entreprise Microsoft. L’objectif du groupe est clair : avoir une discussion de vive voix avec Microsoft au sujet du télétravail et de l’externalisation des tâches.
C’est en Janvier 2023 que le groupe ZeniMax Workers United a vu le jour. Composés de plus 300 employés venant de Bethesda Studios et de ZeniMax Studios, le collectif de syndiqués était considéré en ce temps-là comme le plus grand syndicat de Jeux Vidéos des États-Unis. Afin, donc, de prouver la force du nombre, ils ont organisé une journée de mobilisation générale contre leur société mère Microsoft. Selon le syndicat, dans une publication sur X, ils n’ont pas peur de faire ce qu’il faut pour que Microsoft accepte de se retrouver avec eux autour de la table des négociations afin d’aborder les questions du travail à distance et de l’externalisation.
Microsoft et sa politique envers l’externalisation des tâches
Pour ZeniMax Workers United, le premier problème qui a conduit à cette grève d’une journée est l’externalisation des tâches d’assurance qualité. Les salariés syndiqués, qui doivent souvent engager des frais professionnels pour leurs activités, reprochent à Microsoft de ne pas répondre à leurs appels à la négociation concernant la sous-traitance des tâches d’assurance qualité. Dans le but, donc, de pousser Microsoft à négocier au sujet de la sous-traitance des tâches, ils ont fait grève – comme l’affirme un des syndiqués :
« Faire grève n’est ni amusant ni idéal, mais il y a une satisfaction à avoir une action physique concrète que nous pouvons faire pour lutter pour de meilleures conditions de travail. Nous espérons les convaincre d’arrêter de traîner les pieds et de nous rencontrer à la table des négociations ».
En parallèle avec cette journée de mobilisation, le CWA, le comité d’organisation qui soutient ZeniMax Workers United avec l’appui de plusieurs syndicats de Jeux Vidéos, a également déposé une plainte pour travail déloyal auprès du Conseil National des Relations de Travail. La raison de la plainte est la sous-traitance du travail sans avoir informé au préalable le syndic. Dans ce contexte, il est bon de savoir que plusieurs grèves ont déjà eu lieu au pays de l’aigle au cours de l’année écoulée.
Le travail à domicile est une question sensible pour les syndiqués et Microsoft
Depuis que la pandémie a fait son apparition et que le travail à domicile est devenu bien plus qu’une mode, bon nombre de sociétés spécialisées en jeux vidéo ont assoupli leurs politiques en matière de télétravail. Malheureusement, aujourd’hui ces initiatives se perdent dans les tréfonds de la vie de société et les ordres de retour au bureau se multiplient.
L’une des conséquences de ces changements est la démission en masse des salariés, souvent confrontés à des frais professionnels supplémentaires liés au retour au bureau, après avoir trouvé un équilibre dans le travail à distance.
Au mois d’octobre 2024, le syndicat d’Activision a protesté devant leurs bureaux au Texas, au Minnesota et en Californie contre Microsoft. Selon eux, le géant du web ne tient pas compte des travailleurs qui ne peuvent pas travailler au bureau pour des raisons médicales. Lorsqu’on parle de grève, en 2021 les salariés de Raven Software ont fait grève durant plusieurs semaines à la suite de non-renouvellement de contrats de plusieurs collaborateurs. En Juillet de cette année, les acteurs vocaux et les interprètes de SAG-AFTRA ont protesté contre la venue de l’IA.
Même si la grève de ZeniMax Workers United n’a pas duré aussi longtemps que celle de SAG-AFTRA, la porte-parole de Microsoft affirme :
« Nous respectons le droit de nos employés à exprimer leur point de vue comme ils l’ont fait aujourd’hui. Nous continuerons à les écouter et à répondre à leurs préoccupations à la table des négociations ».
Cet article vous a-t-il été utile ?
Note moyenne 0 / 5. Votants: 0