Elon Musk a lancé une procédure légale visant à contraindre OpenAI à mettre aux enchères une part importante de son capital. Cette démarche permettrait de garantir la protection de l’intérêt public dans le cadre de la restructuration de l’entreprise.
Le milliardaire visionnaire Elon Musk, cofondateur d’OpenAI, vient de lancer une offensive juridique contre l’entreprise de recherche en intelligence artificielle. Il a officiellement demandé aux autorités de Californie et du Delaware d’obliger OpenAI à mettre aux enchères une partie significative de ses actions. Cette requête fait suite à une récente réorganisation interne de la société. Par conséquent, Musk craint que cette nouvelle orientation ne compromette les objectifs initiaux d’OpenAI de développer une IA bénéfique pour tous.
Une vente aux enchères pour trancher la valeur
Dans une lettre datée du 10 janvier dernier, rédigée par son avocat Marc Toberoff, Elon Musk a demandé aux autorités de Californie et du Delaware d’organiser une vente aux enchères d’une part significative des actions d’OpenAI. En effet, l’objectif de cette requête est de fixer de manière transparente la valeur réelle de ces parts. Ainsi, l’intérêt de la communauté serait mieux protégé dans le contexte de l’évolution de l’entreprise.
Il est important de noter que la détermination de la valeur de ces actifs pourrait avoir des implications importantes en termes de frais professionnels liés aux procédures légales et aux évaluations financières nécessaires.
Parallèlement, les autorités du Delaware, sous la direction de la procureure générale Kathy Jennings, suivent de près les transformations envisagées par OpenAI. À la fin de l’année dernière, elles ont d’ailleurs manifesté leurs préoccupations dans un mémoire juridique. Cette initiative démontre leur engagement à jouer un rôle actif dans ce dossier. De l’avis des analystes juridiques, ce document pourrait influencer la décision finale concernant la réorganisation de la société.
Cette intervention a suscité un vif débat. Darryll Jones, de l’université FAMU, a souligné que la position du Delaware pourrait restreindre les possibilités d’opposition à la transformation proposée. Toutefois, des opinions divergentes, notamment celles d’Elon Musk, pourraient également peser dans la balance et façonner l’interprétation judiciaire de cette affaire.
OpenAI à la croisée des chemins
Créée en 2015 par un groupe d’experts en technologie, dont Elon Musk et Sam Altman, OpenAI s’est donné pour mission de développer une IA responsable et bénéfique pour tous. Dès ses prémices, l’entreprise s’est distinguée par ses recherches novatrices dans le secteur. Cette dynamique a abouti, il y a trois ans, au lancement de ChatGPT, un modèle de langage qui a très vite conquis un large public et a transformé les interactions homme-machine.
Fondée à l’origine comme une entité à but non lucratif, OpenAI, sous la direction de Sam Altman, souhaite désormais adopter un statut d’intérêt public. Ce changement de cap s’explique par la nécessité de mobiliser des financements massifs pour soutenir ses travaux de recherche, qui nécessitent des frais professionnels considérables en matière d’infrastructure informatique et de recrutement de talents. Cette décision intervient après une levée de fonds record de 6,6 milliards de dollars, qui a porté la valorisation d’OpenAI à 157 milliards de dollars.
Malgré son départ d’OpenAI, Elon Musk suit de près l’évolution de l’entreprise. Il conteste vivement la restructuration d’OpenAI, redoutant que ce virage commercial ne nuise ses objectifs fondamentaux. Le procès en cours illustre les divergences de points de vue sur l’avenir de la société.
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