Cap Digital dévoile son rapport sur les progrès de l’IA

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Cap Digital, à travers un rapport présenté à des experts, sort une feuille de route pour une IA des Lumières. Ce plan d’action est décliné en 40 mesures issues de 13 recommandations clés. Le rapport met en lumière les avancées de l’IAG qui, bien que basée sur des statistiques, peut sembler magique et interroge l’intelligence des humains.

 

L’IA générative n’est pas seulement une avancée technologique, il s’agit d’un changement ontologique qui pousse à repenser ce qui définit l’être humain, notamment l’intelligence. C’est l’opinion de Francis Jutand, ancien dirigeant du CNRS, d’Orange, de la recherche scientifique à l’Institut Mines-Télécom et cofondateur de Cap Digital.

D’après lui, il est impératif d’innover dans les pratiques démocratiques, en particulier en ce qui concerne l’élaboration de solutions et la prise de décision. Il plaide pour une utilisation de l’IAG en tant que bien commun, favorisant une compréhension plus nuancée du monde. Cette approche, en particulier auprès des jeunes générations, doit encourager l’espoir et l’action face aux défis sociétaux, continue-t-il.

 

Cap Digital défend une vision d’IA des lumières

Le rapport a été présenté ce mardi à une centaine d’experts. Il appelle à l’action les formateurs, les décideurs politiques et les entrepreneurs en leur fournissant une feuille de route concrète pour s’engager dans cette voie. En combinant prospective, éthique et IA, cette initiative ambitionne de créer une IA des Lumières.

Quarante mesures découlent de treize recommandations clés, combinant actions de protection (régulation et données) et actions de développement (mutualisation et champions européens).

Pour les indépendants, il est conseillé de se renseigner sur les modalités de prise en charge des frais professionnels liés à la participation à de tels changements.

Parmi les mesures proposées dans le rapport :

  • L’IAG au service des biens communs ;
  • L’adoption d’un Buy European Act ;
  • La réalisation d’une alliance pour l’IAG ;
  • La séparation des offres de l’IA Générative ;
  • L’idée d’un financement public orienté par la demande ;
  • La création d’un label pour les infrastructures cloud et les IAG.

Le cofondateur de Cap Digital a aussi insisté sur le fait que :

« Il est important que les individus, les associations, les entreprises, ne restent pas tétanisés par la crainte ou figés par la prudence. Il est important, même si les outils d’IA sont de haute technicité scientifique et technologique, que tout le monde puisse s’en faire une représentation juste. »

L’auteur souligne en outre la nécessité d’anticiper les conflits d’intérêts, les enjeux éthiques et les questions de souveraineté.

« Maîtriser l’IA plutôt que la craindre »

Le rapport de Cap Digital offre un aperçu des progrès réalisés dans le domaine de l’intelligence artificielle. Il permet notamment de comprendre pourquoi l’IAG peut sembler magique pour ceux qui l’utilisent.

Les IAG génèrent du contenu signifiant, mais pas de manière sémantique. Leur fonctionnement repose sur des calculs statistiques et probabilistes pour produire un langage que chacun peut saisir. Pour Francis Jutand, l’impression de magie de l’IA s’explique par le manque d’éducation à la compréhension et au raisonnement statistique.

Il est conseillé de se familiariser avec le fonctionnement de l’IAG, car ses mécanismes peuvent s’avérer utiles, notamment dans le cadre de la gestion des frais professionnels.

Les intelligences artificielles génératives touchent à ce qu’il y a de plus fondamental chez l’humain : son intelligence. Ce qui compromet la possibilité d’aborder sereinement les questions éthiques de leurs applications, explique-t-il.

Malgré cela, l’ancien directeur d’Orange et de CNRS a déclaré que :

« L’urgence d’agir n’a jamais été aussi forte qu’en ce moment où les grandes plateformes, fortes de leurs avances et de leur puissance, viennent contester et contourner la régulation mise en place par l’Europe. »

Toutefois, il ne faut pas oublier que ces IAG sont le fruit du travail humain. D’après lui, il ne faut pas craindre les IAG, mais les choix que l’humanité fait de leurs applications.

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